les acouphènes ce bruit infernal

Les acouphènes :
ces bruits parasites qui nous gâchent la vie ...

Comment fonctionne l'oreille et le système nerveux ?

J’aime bien commencer mes articles ou mes explications auprès de mes patients pour un peu d’anatomie et d’explications du fonctionnement de notre corps, cette superbe machine !!!

L’ouïe ou l’audition est le premier sens que nous développons dans notre vie. Cela commence dans le ventre de notre mère et jusqu’à la fin de notre vie. Plus que cela, nous l’utilisons jour et nuit. Un bruit peut nous réveiller de manière agréable (le chant des oiseaux) ou désagréable (une voiture dans la rue, des pleurs d’un enfant…)

Le son est une onde qui se propage dans l’air et dans l’eau. Pour entendre un mot doux ou une insulte, cette onde va prendre le même chemin. Voyons la physiologie de notre oreille. Rien ne vaut un schéma.

anatomie de l'oreille

Le son arrive dans le pavillon de l’oreille prend le chemin du conduit auditif externe et rencontre le tympan où il se transforme en vibrations mécaniques pour activer les 3 osselets : le marteau, l’enclume et l’étrier. Ces mêmes vibrations vont se propager dans la cochlée pour faire bouger des cils.Ces derniers vont activer des réactions chimiques qui se transforment en un flux électrique pour transmettre l’information au cerveau via le nerf auditif.

Nous pouvons donc comprendre que l’oreille peut avoir beaucoup de troubles comme : 

  • Un bouchon de cérumen
  • Une otite que l’on traduire par une inflammation de l’oreille
  • Une otospongiose : une dégénérescence des osselets entraînant une surdité
  • La maladie de Ménière est due à une augmentation de la pression dans la cochlée entraînant des vertiges, des acouphènes, une surdité progressive.
  • Une atteinte du nerf auditif
  • la perte de l’audition liée à l’âge ou presbyacousie. On perd 1 décibel à partir de 75 ans et de 2 décibels après 85 ans. Le port d’appareil auditif permet de pallier cette perte d’audition et d’éviter l’isolement social qui l’accompagne
  • Et …. les acouphènes.

Définition des acouphènes

Nous pouvons les définir comme une perception auditive, un bruit qui vient dans l’une ou les 2 oreilles et parfois dans la tête. Les acouphènes touchent 10 à 15 % de la population adulte des pays industrialisés et ce chiffre augmente avec l’âge et l’exposition au bruit.

Pour savoir les causes des acouphènes, il faut définir 2 types d’acouphènes :

●       Les acouphènes objectifs 5 % des cas. Le bruit correspond au bruit d’un organe et il sera entendu et enregistrable par une personne extérieure.  Le plus souvent un traitement sera possible.

●       Les acouphènes subjectifs 95% des cas c’est-à-dire environ 8 millions de français en souffrent.  Il se définit par le fait qu’il n’est entendu que par le patient lui-même et n’est pas enregistrable par autrui.

Certains le définissent comme un bourdonnement, un sifflement, un grincement, un chuintement, un vrombissement.

Il peut survenir de manière brutale suite un concert, à un évènement éprouvant (deuil, déménagement, changement de travail) ou progressivement pour certaines personnes (le stress chronique, le grincement des dents : bruxisme). Il s’accompagne d’une hyperacousie (hypersensibilité aux bruits) et / ou une perte de l’audition.

Il sera constant ou intermittent et sa densité sera variable selon certaines circonstances comme la fatigue, le stress.

Le plus souvent, les acouphènes disparaissent au bout de 24 h à 48 h par une mise au repos des oreilles. Mais parfois, les acouphènes s’installent et deviennent un symptôme d’un mal-être plus important comme une fatigue chronique, des troubles de la concentration, de la mémoire, un burn-out, une anxiété, des difficultés d’endormissement etc…

A contrario, les acouphènes peuvent entraîner ce mal-être. Un cercle vicieux commence. Les acouphènes engendrent une gêne pondérée, temporaire jusqu’à une souffrance excessive causée par la présence constante du son.

L’importance de l’impact de l’acouphène dépendra de la personne, de sa psychologie avec un risque de cercle vicieux où l’acouphène est la cause et/ou la conséquence d’un mal-être. 

Afin de cesser ce cercle vicieux, il est impératif de se faire accompagner pour avoir une prise en charge globale.

Les effets du stress sur
les acouphènes

Nous avons vu que les acouphènes peuvent apparaître dans un climat de stress mais aussi que ces derniers provoquent du stress et donc un cercle vicieux commence. Analysons ce processus.

Prenons l’exemple d’une écoute d’un bruit inhabituel : le moustique dans le silence de la nuit, le corps se met en stress par l’activation du système nerveux sympathique. L’ordre est donné d’activer les hormones du stress : l’adrénaline et le cortisol, le cœur va battre plus vite, le sang va se concentrer dans les organes vitaux, le système digestif est mis au repos. Dans nos oreilles, les cellules ciliées sont hyperactivées, et tous les stimuli sonores y compris les parasitaires passent. Résultat, le cerveau entend tous les sons. Il n’y a plus de filtrage. Si on trouve la cause de ce bruit inhabituel, le système parasympathique (l’inverse de celui du stress) régule le phénomène et tout revient en place. Le moustique est mort !!!

Dans le cas contraire, le stress devient chronique et les acouphènes aussi.

C’est pour cela que 75 % des personnes souffrant d’acouphènes disent être stressées.

On retrouve notre cercle vicieux : stress – acouphène – stress – augmentation des acouphènes.

La gestion du stress par une thérapie cognitivo-comportementale comme la sophrologie ou l’hypnose est incontournable.

Que faire si un acouphène apparaît ?

La consultation d’un médecin est primordiale pour déterminer s’il n’y a pas de cause physiologique et s’il y a nécessité de voir un ORL pour faire un bilan complet d’audition.

Comment le diagnostic est-il posé ?

L’ORL va effectuer une audiométrie pour mesurer l’impact de la baisse de l’audition

Pour finaliser le bilan, l’ORL procède à un examen : acouphénométrie

Il s’agit de déterminer quel son (la hauteur, l’intensité) se rapproche le plus du bruit entendu par la personne.

Pour compléter le bilan, il est incontournable d’évaluer l’impact de cette gêne sur la vie sociale des individus.

Ceci est effectué grâce à la réalisation d’un questionnaire nommé “Tinnitus Handicap Inventory” ou THI.
Ce questionnaire fut inventé en 1996 par Jaclyn Spitzer, C.W. Newman et G.P. Jacobson. Il comporte 25 questions fermées, sur les difficultés fonctionnelles, émotionnelles, sociales. Par exemple : “Vous sentez-vous déprimé(e) à cause de vos acouphènes ?” ou encore “Vos acouphènes s’aggravent-ils lorsque vous êtes stressé(e) ?”.

Un score, à la fin du questionnaire, détermine le niveau de l’impact social des acouphènes dans la vie des personnes. Celui-ci peut aller d’un niveau léger, moyen ou sévère. 

Comment l’expliquer à son entourage ?

Il est important que l’entourage prenne conscience que l’acouphène n’est pas une maladie mais un symptôme. Que beaucoup de personnes en souffrent. Nul n’est à l’abri d’en souffrir un jour.

Nous pouvons essayer de trouver un son proche des perceptions dont on souffre pour en faire prendre conscience. Nous devons aussi expliquer l’effet amplificateur du stress dans certaines situations et l’impossibilité d’être dans certains endroits bruyants.

Quels traitements proposés ?

En dehors d’une cause pathologique pouvant être traités par chirurgie ou médicaments, les acouphènes subjectifs peuvent être traités par :

  • Un traitement médicamenteux avec des effets secondaires.
  • Des techniques de biofeedback
  • Des appareils générateurs de bruit
  • Les thérapies cognitives et comportementales, comme la sophrologie ou l’hypnose

Ces dernières permettent d’agir sur les symptômes sans autre effets secondaires mais aussi de placer la personne en acteur de sa santé en s’habituant à cette perception auditive, en agissant sur des situations stressantes.

Comment les thérapies brèves peuvent aider les personnes souffrant d’acouphène ?

L’accompagnement se fera sur plusieurs axes : 

  • La gestion du stress afin de casser le cercle vicieux qui entraînent les acouphènes
  • L’habituation est de diminuer la perception de notre cerveau du stimulus sonore. A chaque instant, nous percevons des stimuli de tous nos sens. Seuls certains parviennent à notre conscience, l’hypnose propose de reconstituer ce filtre.

Je vous invite à consulter ma page spécialisations sur le traitement des acouphènes.

Je pratique les 2 thérapies brèves comme la, la sophrologie, et l’hypnose afin de répondre à cette problématique.

Le site de France acouphènes : www.france-acouphenes.fr est aussi riche d’information et de témoignages.

 

les acouphènes sont maitrisés
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Françoise Collet Beslin